Fylamarid
03-17-2007, 07:21 AM
Bonjour à tous, J'avais répondu à Sahrn au sujet de la maîtrise du cynisme dans un autre post, mais j'ai pensé qu'il serait plus adéquat que la réponse soit dans un post à part. Je disais donc à Sahrn que pour obtenir cette dite maîtrise, il fallait bien évidemment terminer la quête appropriée, ce que votre serviteur a réussi malgré de nombreuses difficultés. Voici en résumé, l'histoire de cette fascinante aventure pour l'obtention du titre "Bourreau du Cynisme". Ce ne fut pas facile, mais j'ai réussi à rassembler tous les éléments de la quête: - Essence de noirceur d'un esprit agité des caveaux engloutis (attention, à ne pas confondre avec les esprits obscurcis) - Soupcon d'Ûmour que l'on trouve parfois sur des créatures ricanantes (mais aussi sur certaines qui se moquent, grosse différence!) - Fiel d'aviak psychotique (idem, ce n'est pas la même chose que les aviaks psychotropes) - Elixir d'intelligence incisive (obtenue après distillation d'un cerveau de mage de Solusek Ro, quête subalterne bien sur) Après avoir trouvé les composants, j'ai du me rendre à Qeynos Sud et attendre que le sage apparaisse, car quand il donne la quête, il repart dans une autre dimension, et le temps d'attente est variable entre 2 et 3 jours. J'ai installé ma tente au pied de l'arbre où il apparaît d'habitude, et je l'attendis sagement. Lorsqu'il apparut enfin, il m'annonca à la vue des ingrédients que c'était très encourageant, mais qu'il avait malheureusement oublié une partie de la formule magique. Galère: L'initiation. Du coup, me revoila parti dans la lointaine forêt de Zul-Guric où le sage m'a expliqué que son cousin, plus jeune, se souviendrait peut-être des autres ingrédients. Sur place, évidemment, le cousin est muet comme une carpe. Il ne parle que le langage des signes, et je ne le connais pas. Sur un morceau de parchemin qu'il me remet, il indique qu'il me parlera lorsque je connaitrais son langage. Je consens à son caprice et je repars donc à Qeynos, à l'institut des langues de toutes sortes, pour découvrir que le bouquin en question à été emprunté par un certain Voldemort (d'après le registre de la bilbiothèque de l'institut). La galère continue... Voldemort n'a laissé qu'une adresse, le Manoir. Avec ca, cela ne m'aide pas beaucoup, toutes les maisons de Qeynos Sud et Nord pourraient s'apparenter à des manoirs. C'est comme chercher une aiguille dans une meule de foin! Cependant, en cliquant par hasard sur une porte de Qeynos, la porte s'ouvre et je découvre à l'écran, "Vous avez découvert le manoir de Voldemort". Tiens j'avais une quete pour trouver le manoir de Voldemort <img src="/smilies/69934afc394145350659cd7add244ca9.gif" border="0" alt="SMILEY" /> Désormais, la suite me parait facile, plus qu'a trouver ce Voldemort, reprendre le livre du langage des signes, l'apprendre, et repartir voir le cousin dans la forêt de Zul-Guric. Oui mais Voldemort se cache dans la maison, et elle semble IMMENSE. Au premier essai, ce fut un fiasco! Une cohorte de cuisiniers enragés, de servantes éplorées et de domestiques fatigués me pourchassèrent dans les corridors du manoir, et finalement je ne pus que me réfugier sur un poele a charbon dans le grand salon, et regarder mes poursuivants se délecter autour de mon corps sans vie. Deuxième essai, encore un échec. Arrivé dans la salle de bain du manoir (en étant invisible), la vapeur de la d.o.u.c.h.e me révéla au grand jour aux deux gardes sang-nocturnes également présents dans la pièce (d'ailleurs que faisaient-ils la, et qui était sous la d.o.u.c.h.e... Voldemort, peut-être?). Au 3ième essai, cette fois-ci en groupe, nous vainquimes Voldemort après de nombreuses heures d'effort. Enfin le livre du langage des signes serait mien! Mais la, l'irréparable se produisit. Tout empressé d'ouvrir le gros coffre métallique subitement tombé de Voldemort, un des membres du groupe cliqua trop vite, et le livre devint sien immédiatement. Pour toujours. "INECHANGEABLE". Un grand cri, dans la nuit s'éleva, un cri de détresse, de fatique, d'angoisse. Sortis du manoir, le membre ayant obtenu le livre me propose d'y retourner. Tout le groupe d'ailleurs est désolé, et devant autant de compassion, je m'incline, et nous decidâmes d'y retourner. Je manque de m'étrangler quand nous découvrons que la porte est scellée magiquement. Sur le petit panneau près de la porte, une inscription lumineuse s'inscrit et on peut y lire: "Désolé, vous n'êtes pas les bienvenus dans ce manoir pour les prochaines 48 heures!" Galère: Le retour. Deux jours plus t.a.r.d, nous revînmes au manoir. Cette fois-ci, interdiction de toucher au livre, ni meme de le regarder de trop pres, et j'herite enfin du livre du langage des signes, après avoir vaincu Voldemort (qui cette fois-ci n'a laissé tombé qu'une petite sacoche contenant le livre). J'ouvre la précieuse relique et commence à étudier le langage, lorsque je m'aperçois qu'il manque des pages. Lorsque je le ferme, une voix se fait entendre et indique que celui-qui-connait-tout sait où se trouvent les pages manquantes. Plus faiblement, on distingue une faible voix murmurant avant de s'effacer, "Cherche dans Norrath...". Super! Personne n'a entendu parlé de lui, et Norrath est vaste. Je secoue le livre en hurlant: "Norrath, oui, mais où?". "Antonica, Lavastorm, Glaces Eternelles,.."? Dépité et vaincu par ce destin cruel, je décide de prendre un verre dans la taverne la plus proche. Je trouve une table à l'écart du groupe bruyant, festoyant autour des restes d'une sardine géante de la Mer Intérieure, et commande une boisson rafraichissante et, alcoolisée surtout , pour oublier mes mésaventures. Après quelques verres, mon esprit est légèrement engourdi, et c'est presque titubant que je découvre en me levant de la chaise, une petite note de papier dans le coin de la pièce. Curieux, je la ramasse et malgré la vue troublée par l'excès de boisson, je lis: <b>"Celui-qui-connait-tout" n'est pas loin</b>. Mais qu'est-ce qu'il se passe ici? Est-ce un hasard? Soudainement, je me sens épié, me retourne, un peu trop vite d'ailleurs, ce qui me déséquilibre et je tombe en arrière sur le mur du coin. Et la, magique! Je ne tombe pas contre le mur, mais à travers, et me retrouve dans une petite pièce faiblement éclairée. Un viellard est assis sur un tabouret et me regarde fixement. "Voici les pages manquantes" me dit-il. Surpris, je les prends, et lui demande: "Mais comment sav..". Je n'ai pas le temps de rajouter un mot, car il me lance: "Je suis celui-qui-connait-tout!". Ah évidemment, dans ces cas la, on ne peut pas lutter. Je murmure de vagues remerciements auxquels le viel homme ne semble pas prêter beaucoup d'attention, car se faisant, il se lève, et en un instant, disparait dans une colonne de fumée qui envahit rapidement la pièce. Manquant d'étouffer, je me jette à nouveau au travers du mur et me retrouve à ma grande stupeur au Village de Chassevent. Les paysans du coin n'ont pas l'air très aimables, mais ils ne semblent pas surpris de me voir arrivé ainsi en trombe dans ce qui semble être la taverne du village. Je me retire prudemment de la taverne, et à l'abri des regards, sors les pages du viel homme que j'avais placées dans une poche de ma robe de magicien. "Parfait", me dis-je, ce sont bien les pages manquantes. L'apprentissage du langage des signes fut chose facile, surtout en comparaison avec les épreuves précédentes. Je n'ai plus qu'à parler désormais avec le cousin, et espérer que sa mémoire est vive, et pas encore morte. <img src="/smilies/3b63d1616c5dfcf29f8a7a031aaa7cad.gif" border="0" alt="SMILEY" /> Galère: Le survivant. Le cousin se montra ravi que je revienne en connaissant son langage. Une vraie concierge d'ailleurs, on ne pouvait plus l'arrêter, un vrai moulin à paroles, si j'ose dire. Le principal, c'est qu'il se souvenait parfaitement des ingrédients. Ouf!! La formule magique serait bientôt complète et je serais enfin le "bourreau du cynisme". Cependant, au plus je l'écoutais parler si l'on peut dire, au plus je réalisais qu'il faudrait que je fasse quelque chose pour lui avant qu'il me donne la liste des ingrédients manquants. Ceci se confirma quand il me laissa entendre qu'il me donnerait la liste en échange de l'anneau de Kilezounitûs. Je n'avais pas le choix apparemment et il me faudrait lui rapporter, si je voulais obtenir la liste. Certes, il m'avait indiqué où l'anneau se trouvait, mais seul, c'était une mission impossible, vouée à un échec certain. L'anneau était au doigt de la créature la plus féroce et la plus dangereuse de tout Norrath, la terrible "KUSTOHMER SEVISSE" qui, parait-il, glacait le sang de tout ceux qui osaient s'en approcher. Seul, je ne pouvais lutter, mais j'étais résolu. Je parvins à trouver de vaillants aventuriers pour m'accompagner, en leur promettant des trésors fabuleux, sachant pertinemment qu'en étant le chef du raid, j'hériterais bien sûr, du trésor le plus important, à savoir l'anneau de Kilezounitûs. D'ailleurs, après le combat acharné qui me laissa seul survivant de ce fier attelage de 24 héros, il me fut aisé de dérober l'anneau, et comme personne n'était debout pour réclamer son dû, je le sortis avidement de son coffre, et laissa les autres objets mineurs a la discrétion carnassière du reste du groupe. Enfin, je l'avais, ce bel anneau doré avec ses inscriptions en runes qui brillaient de mille feux. Galère: Faux espoirs Revenu dans la forêt de Zul-Guric, je trouvai le cousin, toujours assis au même endroit d'ailleurs, et me suis demandé ce qu'il avait pu faire durant ces 4 jours depuis ma dernière visite. La vue de l'anneau sembla le rendre fou. Une folie soudaine, presque effrayante semblait s'être emparée de lui, et ses yeux pleins de convoitise ne cessait d'observer l'anneau que j'arborais fièrement à mon doigt. Il ne cessait de s'agiter nerveusement, de m'observer avec ses petits yeux enfoncés et menaçants désormais, mais je me résolus à lui donner l'anneau qu'une fois la liste établie sur parchemin. Un rapide coup d'oeil sur le papier me rassura sur la véracité de la liste, cela ressemblait effectivement à une liste d'ingrédients, mais je n'avais aucune certitude car écrit dans une langue qui m'était inconnue. Enfin, il me tendit le parchemin, et l'échange fut établi. Il sautait dans tous les sens, comme seul un être dément peut le faire. Décidément cet individu était très étrange. Cependant, il s'arrêta d'un coup net, passa l'anneau à son doigt, et tout en le frottant légèrement de l'index, marmonna ce qui semblait être une incantation. Je fus surpris, il parlait à présent. De nature curieuse, je restais là à l'écouter psalmodier cette espèce d'incantation, sans me douter un instant du danger auquel j'allais être confronté. En une fraction de secondes, le cousin devint subitement une créature des plus viles qu'il m'ait été donné la chance d'observer. Des tentacules grotesques sortaient de sa tête comme Médusa, dans la Grèce antique, et son visage difforme n'avait plus aucune ressemblance avec la forme précédente du dit cousin. Tétanisé par l'hideuse créature, et il faut le dire, par la vue de l'indicateur de couleur rouge au dessus de la tête du monstre, avec sa petite annotation en-dessous (Epique x 4), je n'eus pas le temps de réagir, et en une fraction de temps, mon corps se disloqua d'abord sous les coups des mandibules, puis se dissolva dans l'apparente sécrétion acide de la bête. Galère: La lumière au bout du tunnel Même si je n'ai pas compris pourquoi il s'était soudainement transformé en monstre assoiffé de sang, j'avais quand même la joie de contempler la liste des ingrédients manquants. Après avoir fait réparer mon armure par ces usuriers profitant de nos malencontreuses morts, je me rendis à l'arbre du sage dans Qeynos Sud. Je ne me souvenais plus du tout de sa dernière apparition, et dès lors je fus condamné à attendre son retour. "Cela n'aura duré qu'une journée et demi", m'écriais-je en le voyant apparaître. A la vue de son visage étonné, je compris qu'il ne fallait pas insister. Je lui tendis la liste qu'il parcoura, et il rit en disant: "Ah c'est bien ça, mais j'aurais dû le deviner!". "Trop t.a.r.d" murmurais-je les dents serrés en pensant à toutes ces épreuves, sans qu'il s'en rende compte. Se tournant vers moi, il dit: "Eh bien, il ne reste plus que 3 ingrédients pour la formule, et ton épreuve sera achevée". "Il est temps!" m'exclamais-je, un peu pressé. "Voici les 3 ingrédients" me dit-il: - un racine d'une plante rare appellée Oto Derisionum (pousse normalement dans des endroits chauds) - carapace d'insecte pouvant servir à l'élaboration de recettes magiques - un oeil de dragon myope Puis il disparut à nouveau. Je me demandais ce qu'il faisait pendant le temps où nous l'attendions. A quoi pouvait-il occuper ses journées? Y-avait il des journées d'ailleurs dans les autres dimensions? Je vous épargne ici les prouesses de votre serviteur afin de récupérer les 3 ingrédients manquants. Je tuais mille insectes, de l'araignée des catacombes aux grouilleurs, du papillon inoffensif à la fourmi géante laineuse, avant de trouver enfin la bonne carapace. Quant aux dragons, j'eus plus de chance apparemment avec les astigmates, les hypermétropes et autres presbytes, qu'avec les myopes, ceux-ci représentant apparemment une population extrêmement réduite parmi les dragons. Et bien sûr, on ne peut vérifier cela qu'en ayant terrasser le dragon!! Bref, deux semaines plus t.a.r.d, je revenais enfin à Qeynos, fatigué de mes longues errances à travers Norrath. Mais, oh surprise, le sage était là, je le voyais sous l'arbre, il n'y avait plus qu'à peine deux cents mètres encore à parcourir. Mais soudain, venant de nul part, une espèce de hobbit habillé de vert apparut devant le sage, sous mes yeux écarquillés, lui parla puis disparut ainsi que le sage. AARRGHHH. Un autre aventurier venait de parler au sage, et cela alors que j'approchais du but. Un grand hurlement de douleur se fit entendre dans la ville. Je m'écroulais sur le sol. Lorsque je me réveillais, il faisait nuit. Le sage était là, sous l'arbre. Etait-il possible que mon sommeil ait duré plusieurs jours? Peut-être. Le voyage avait été long, et la fatigue et le désespoir aidant, mon corps s'était insurgé contre les maltraitances auxquelles je le soumettais depuis le début de cette aventure. Je me levais et tendis les ingrédients au sage, sans un mot, qui me regardait avec un demi-sourire. "Et bien voila, ce ne fut pas si difficile que ca après tout!" me dit-il. J'eus la soudaine envie de le transformer en une créature petite et insignifiante avant de l'écraser sauvagement avec mon baton de sorcier, mais je voulais ce titre et ne pouvais donc me résoudre à une telle entreprise. "Bon cela va prendre quelques minutes avant que je puisse terminer l'incantation" ajouta-t-il. Je lancais en ricanant légèrement, "Je ne suis plus à quelques minutes près". Je vis son oeil droit me fixer d'un air hautain, mais je fis semblant de n'avoir rien vu. Enfin, il s'exclama: "Eh bien voila Kylhan, pour te récompenser de tes épreuves, d'avoir surmonter les obstacles, d'avoir passé outre les moments de désespoir et de frustration, je te récompense du titre de "Bourreau du Cynisme". POUF. Une aura magique apparut autour de moi, et je brillais d'une lumière aveuglante pendant quelques fractions de seconde. Et puis, comme sortant d'un brouillard diffus, je vis apparaître au-dessus de ma tête le titre tant espéré, celui qui ferait tourner les têtes, celui qui me distinguerait des autres aventuriers. J'avais enfin réalisé le but ultime certes, mais a quel prix. Et cela en valait-il la peine? Envahi de doutes, je décidais de prendre quelque repos, et de retourner dans mon 3 pièces afin d'y gouter un repos bien mérité, avant de nouvelles aventures. Fin de l'épisode <img src="/smilies/3b63d1616c5dfcf29f8a7a031aaa7cad.gif" border="0" alt="SMILEY" /> Clin d'oeil à toutes ces quêtes parfois compliquées, parfois impossibles à résoudre sans une aide extérieure, parfois amusantes, parfois particulièrement pénibles, parfois sans logique, parfois très très longues, mais que nous nous attelons tous à faire! Kylhan